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avatar: jigglypuff et partaken
Pippa Buckley et Noe Goran.

La semaine avait été chargée. Noe l'avait passé en grande partie loin de sa fiancée. Ainsi allait la vie, en devenant joueur de hockey professionnel, il avait étudié l'impact que ce travail aurait sur sa vie. A cet emploi se couplait des responsabilités et il en était bien conscient. Bien qu'il aurait aimé pouvoir être plus souvent auprès des gens qu'il aime, son travail demeurait important à ses yeux et il ne le négligerait jamais. Qu'importe si cela impliquait d'avoir dut mentir. Le sport était sa passion depuis l'enfance et jamais il ne voulait être prit dans un dilemme le forçant a choisir entre ce qui le passionne et la femme qu'il aime. Il allait épouser Pippa, et l'idée le mettait en joie. Il ne le dissimulait pas, il ne dissimulait jamais son impatience à l'idée de la voir porter son nom. Aujourd'hui, le temps était clément et la journée libre. Une journée qu'ils allaient pouvoir passer ensemble. Le réveil avait été doux. Ils purent flemmarder un peu au lit, se câlinant, sans devoir courir pour ne pas être en retard. Ils déjeunèrent ensemble et mirent en place le plan de la journée dans le calme. Finalement, ils décidèrent de se balader. Pippa avait eu vent d'une nouvelle boutique ouverte et qu'elle aurait aimée visiter et ils pourraient prendre le déjeuner dans les alentours. Peu difficile, Noe avait accepter; Il ne souhaitait se rendre nulle part en particulier, tout ce qui lui importait était de le faire avec Pippa. Il enfila un jean et un polo tandis qu'elle se préparait dans la salle de bain et ils furent partis. Quelques minutes plus tard, ils se baladaient dans les rues encore peu agitées. Noe prit la main de Pippa et y entremêla ses doigts. Alors que sa fiancée embrassait les multiples devantures du regard, Noe se pencha pour lui déposer un baiser sur la tête. Je suis heureux de passer la journée avec toi lui murmura t'il avec tendresse. C'était la vérité et il n'avait guère besoin de le dire, son regard parlant pour lui. Comme toujours quand il était avec elle, il avait le sentiment d'être en vacances et ce même en pleine saison. La vie semblait prendre plus de sens, le temps s'écoulait bien mieux. Il aurait aimé que ces moments privilégiés durent plus longtemps. Dans quelques semaines, tout deux seraient mariés. Souvent Noe songeait a ce qui allait changer après son engagement. Il redoutait un peu ses petits bouleversements, mais c'était surtout une boule d'excitation a l'idée d'unir sa vie à celle de Pippa qu'il sentait dans son ventre.

IT'S A LITTLE BIT FUNNY, THIS FEELING INSIDE.

Ce dimanche commençait bien, contrairement aux autres jours de la semaine. Pour une fois, Pippa ne s'était pas réveillée seule. Pour une fois, elle avait pu contempler le visage de Noe au lever. Les premiers rayons du soleil leur avaient gentiment chatouillé la peau, si bien que Pippa s'était mise à le regarder, comme une fille amoureuse l'aurait fait dans une comédie romantique des années 90. D'ailleurs, maintenant qu'elle y repensait, ça n'avait jamais réellement été son truc, de rester de minutes à observer l'autre, juste pour se rassurer qu'il était bien là. Mais avec une vie comme la leur, ce geste anodin devenait essentiel. Noe était joueur de hockey professionnel, il n'était pas souvent là, et Pippa ne pouvait pas toujours le suivre. Bien malgré elle. Alors dès qu'il rentrait, elle le couvait, et l'aurait même attaché au lit si elle le pouvait. Le jeune homme ne tarda d'ailleurs pas à se réveiller, et la brunette se sentit soudainement un peu bête là, sa main perdue dans sa chevelure châtain, et son doux regard sur lui. Qu'importe, Noe sembla bien le prendre, puisqu'il lui sourit, et que Pippa lui rendit son geste. Puis, après quelques minutes de câlins matinaux et un bon petit déjeuner, les deux tourtereaux décidèrent du planning de la journée ensemble. Rien de définitif au départ, tout venait au fil des minutes, et c'est alors que Mademoiselle eut une idée : elle avait entendu parler de cette nouvelle boutique qui venait d'ouvrir, et son regard de chien abattu eurent raison du coeur de Noe. Il fallait aussi rappeler que le jeune homme avait du mal à lui refuser quoi que ce soit. Et Pippa n'en abusait jamais vraiment, elle savait partager avec lui, laissant son égoïsme parfois présent avec les autres de côté. Une fois prêts, ils sortirent donc tous les deux, mains dans la main. Pippa redevenait une jeune fille amoureuse, montrant du doigt toutes les choses incroyables et intéressantes qu'elle pouvait voir au passage, et souriant à Noe chaque fois que leurs regards se croisaient. Et c'est d'ailleurs devant la vitrine du fameux magasin de départ que le jeune homme lui dit sa phrase la plus adorable de la matinée. Se sentant touchée, la brunette posa une main sur sa joue, la caressant tendrement du bout du pouce. Moi aussi mon Nono. Elle savait qu'il n'appréciait pas vraiment ce surnom, mais elle savait également qu'elle était la seule à pouvoir le dire sans avoir peur des représailles. Oui, elle en profitait. Pippa déposa ensuite un baiser sur les lèvres de son fiancé, réalisant soudain du rôle qu'il allait avoir dans sa vie. Dans moins d'un mois, il allait devenir son mari. Dans moins d'un mois, l'indomptable Pippa Buckley allait se passer la bague au doigt. Qui l'eût cru ? Bien entendu, elle n'y allait pas sans une certaine appréhension, puisqu'il s'agissait d'une importante décision, mais elle sentait que Noe était le bon, alors pourquoi douter ? Ça te dirait qu'on se prenne quelque chose à manger et qu'on aille s'asseoir au bord de l'eau pour en profiter ? Après tout, la plage n'était pas loin, et ils allaient être parfaits tous les deux là-bas, Pippa en était certaine.

Noe avait eu de nombreux surnoms au cours de sa vie. Son premier surnom était mignon quand il avait quatre ans, malheureusement ses parents n'ont guère vu le temps passer si bien qu'il l'utilisait fréquemment encore aujourd'hui. L'autre était inspiré de son prénom et avait tendance à déclencher les froncements sourcils. Il se souvenait de sa soeur, l'hurlant depuis sa chambre, comme si il était sourd. Nono. Noe n'avait jamais affectionner les surnoms, mais venant de la bouche de Pippa, même ce surnom qui lui collait depuis tant d'années à la peau semblait plus supportable. Elle savait qu'elle pouvait se risquer à l'appeler ainsi sans qu'il prenne une mine boudeuse. Elle le connaissait, bien simplement. Elle tendit sa main et effleura sa joue avec celle ci. Tu m'as beaucoup manquée cette semaine renchérit t'il d'un ton doux. C'était la vérité. Il pensait fréquemment à elle, il ne cessait même jamais. Il aurait aimer pouvoir l'emmener partout avec lui et pourtant, il se satisfaisait de la savoir au calme à la maison. C'était mieux ainsi, pour elle. Il n'avait pas le droit d'être égoïste. En ce sens, son engagement à venir l'effrayait un peu. Il ne perdait jamais cette peur amer du futur avec Pippa. Il l'aimait, plus que tout, et la fois il redoutait les choix que la vie avec elle demandait. Il avait peur de ne pas être à la hauteur et souffrait déjà des futurs sacrifices. Il ne pourrait pas rester si proche et si loin longtemps. Il ne lui demandait jamais directement, mais il sentait que si il lui tirait un peu les vers du nez elle reconnaîtrait que si c'était son choix, elle le voudrait à la maison, s'occupant du jardin et travaillant en ville pour mieux rentrer le soir et la couvrir de petits gestes d'affection. Il voulait son bonheur, et pourtant le sien se mettait légèrement en travers de sa route. Il se sentait alors terriblement égoïste, et il détestait cela. Pippa l'embrassa tendrement et lui rendit son baiser. Elle lui proposa d'aller prendre de quoi manger puis de s'installer en bord de mer. Noe hocha la tête, n'y voyant pas le moindre inconvénient. Si tu veux, qu'est ce que tu aimerais manger? lui demanda t'il tout en la glorifiant de l'un de ses plus francs sourires.

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À les regarder comme ça, on aurait pu dire que Noe formaient un petit couple parfait. Et à vrai dire, ils l'étaient. Depuis le premier jour, depuis leur rencontre, ils s'étaient plu. De ce genre de liens indestructibles, qui restent là et qui vous envahissent petit à petit. Et depuis, ils menaient une parfaite petite vie. Des amis parfaits, des métiers parfaits, des familles parfaites. Et le mot "parfait" revenait parfois un peu trop au goût de Pippa. Croyez-le ou non, mais cette jeune femme avait toujours gardé une part de pessimisme en elle. Et elle ne se reposait donc jamais sur ses lauriers, et elle ne vendait jamais la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Bien sûr qu'elle aimait Noe, plus que tout au monde, mais elle gardait cette peur en elle, cette peur de le perdre un jour. Après tout, des séparations, on en voyait tous les jours. Et le fait qu'ils soient sans arrêt sur un petit nuage effrayait Pippa. Elle qui avait été habituée à avoir le coeur brisé par des garçons bien trop sûrs d'eux, avait peur de frôler le bonheur d'un peu trop près, et d'encore une fois passer à côté. Alors elle préservait son couple, elle tentait de le faire chaque jour que Dieu faisait. Noe la soutient dans son travail, et mademoiselle fait de même. D'ailleurs, le travail du jeune homme avait souvent été un sujet de dispute au sein du couple. Pippa, qui avait toujours eu un naturel protecteur et avenant, avait eu du mal à le laisser partir de la sorte pour ses matches. Elle savait à quel point cela comptait pour lui, alors elle fermait les yeux. Mais elle était certaine que si un jour, sa carrière devait mettre sa santé en danger, elle le prierait, voire même l'obligerait à tout arrêter. En tout cas, pour l'instant, elle comptait bien profiter de chaque petit moment passé avec lui. D'ailleurs, Noe avait toujours su trouver les mots dans les bonnes situations. Ce qui rajoutait probablement quelque chose à son charme, qui avait plu à Pippa. Cette dernière, ne voulant pas lui répondre un banal "moi aussi", se mit à le fixer du regard, le laissant parler pour elle. Oui, son fiancé pourrait le comprendre, elle en était certaine. Et sans un bruit, ses doigts s'entremêlèrent aux siens, et elle lui sourit, tout bêtement, tout simplement, tout tendrement. Hum on peut manger ce que tu veux, peu m'importe tu sais, l'important c'est qu'on soit ensemble. Et elle le pensait vraiment, chaque fois qu'elle pouvait le retrouver. Son regard s'arrêta ensuite sur une petite sandwicherie, calme, qui leur permettrait probablement trouver de quoi manger. Une fois leurs repas commandés, Pippa fut la première à avancer du côté de la plage, gardant la main de Noe dans la sienne. Elle était radieuse aujourd'hui dans son petit short et son haut qu'on aurait dit coupé pour elle. À vrai dire, il ne leur fallait pas grand chose à tous les deux pour être adorables ensemble. Approchant d'un muret où ils pourraient être tranquilles, la brunette s'assit sur le rebord, invitant Noe à la rejoindre. Elle tenait son chapeau de la main gauche afin qu'il ne s'envole pas à cause du vent, et son sandwich de la main droite. On aurait dit une petite fille de six ans, et Pippa aimait assez la situation. Se retrouver là, à déjeuner avec son fiancé, une scène banale pour certains, mais une scène importante pour la jeune femme. Après avoir déjeuné et avoir souvent failli renverser le contenu de son pain un peu partout, Pippa se sentit plus légère, comme si tous ces jours passés sans Noe n'étaient plus que de vieux souvenirs. D'ailleurs, elle ne manqua pas de remarquer un journal posé à ses côtés. Cherchant à le taquiner, la brunette chercha à le prendre, et étrangement, le jeune homme ne l'entendait pas de la même oreille. Ne comprenant pas où le problème pouvait être, Pippa continua ses enfantillages, et obtint enfin son fameux précieux. Elle tira gentiment la langue à Noe, et se mit à le feuilleter, comme une grande dame l'aurait fait. Jusqu'à tomber sur cette fameuse page dans la rubrique sport. Ses bras se firent moins forts, et elle dut les baisser, ne pouvant lâcher le journal des yeux. Jusqu'à ce que son regard se posa immédiatement sur le front du jeune homme, y cherchant la moindre trace. Tu comptais me le cacher encore longtemps ? Il n'y avait pas la moindre trace d'agressivité dans sa voix, non, juste de la détermination, et elle sembla plus posée que d'ordinaire. Ce genre de voix qu'on pourrait utiliser dans des situations graves et importantes, comme celle-ci. Pippa venait de découvrir grâce à ce journal, que Noe s'était blessé pendant un match. "Un léger traumatisme crânien", tiens donc. Son déjeuner en amoureux viendrait-il de tomber en règlement de compte ?

Ils trouvèrent rapidement une petite sandwicherie afin de le prendre déjeuner. Il n'aurait ainsi guère besoin de s'attabler et l'idée plut à Noe. Ils ne perdraient pas de temps à attendre d'être servis sur la terrasse d'un restaurant bondé, ils mangeraient leurs sandwichs en toute tranquillité et allaient pouvoir 's'offrir un cadre un peu plus intime. Il n'avait guère envie d'être entouré de monde. Pas qu'il n'aime guère la compagnie des autres, au contraire, il avait simplement envie de ne porter son attention que sur Pippa. Il voulait que ce soit sa journée, leur journée. Il commanda le sandwich qu'il savait préféré par sa fiancée et commanda le sien. Il sortit de la poche arrière de son jean un porte feuille et allait s'occuper de payer la nourriture quand, en tournant la tête, son regard se porta sur la boutique voisine. Un kiosque à journaux. Son regard fut attiré par un exemplaire qui prônait une photo de lui en couverture. Il fronça les sourcils, ce n'était jamais très bon pour lui. Il ne tenait pas a ce que Pippa lise toutes ses choses, tout ses textes qui pouvaient aisément le trahir et lui mettre des bâtons dans les roues. Sous l'impulsion, il attrapa une pièce dans son porte monnaie avant de le tendre à Pippa pour qu'elle paye leur nourriture. Quand a lui, il se paya discrètement un exemplaire qu'il fourra sous son bras. Il se positionna d'un air détendu devant les journaux et attendit. Il ne pouvait guère ranger le journal. Ou aurait t'il bien put le mettre? Sa fiancée aurait forcément trouver suspect qu'il le fourre dans une poche. Il risqua le tout pour le tout en le gardant ainsi. Pippa lui tendit son sandwich et ils allèrent s'installer en bord de mer, près d'un muret, pour le déjeuner. Pippa se hissa en hauteur, il l'imita. Elle était si jolie, son regard brun pétillant, sa main maintenant son chapeau, son sourire doux et sa maladresse avec la nourriture. Noe coinça le journal contre lui et mordit lui même dans le pain. Alors qu'il terminait, en retard sur le rythme de Pippa, il sentit son coeur se serrer en la voyant se pencher pour observer le journal. Bien joué songea t'il avec sarcasme alors qu'il l'observait. Elle tenta de l'attraper, il fit barrage. Elle prit ça pour un jeu et finalement, victorieuse, elle attrapa ce qu'il avait tenter de le dissimuler. Elle lui tira gentiment la langue et il se crispa. Il était mal. Il n'avait pas besoin de deviner ce qui pouvait bien se trouver dans cette interview. Le coeur battant, il observa Pippa, tournant les pages jusqu'à ce qui l'intéressait. Une photo de Noe, sur la glace, et, a côté, un petit encadré. Noe passa une main hagarde dans sa chevelure. Soudain Pippa leva les yeux vers lui et il manqua de déglutir péniblement. Il n'avait pas besoin d'explication. Il savait bien qu'elle venait d'apprendre qu'il s'était blessé au hockey. Une blessure pas si anodine que cela. Tout allait bien, mais il sentait bien que cet argument n'allait guère satisfaire la jeune femme. Il tâcha cependant de l'amadouer. Elle ne s'énervait pas mais cela ne le rassurait guère. Il aurait peu être davantage apprécier qu'elle s'emporte. Son attitude le rendait très anxieux. Je.. entama t'il d'un ton hésitant. Je ne voulais pas que tu t'inquiètes pour moi et puis ce n'est pas la peine reprit Noe. Il lui attrapa la main, car c'était important qu'elle le comprenne. Il se sentait cependant bien naïf de penser qu'elle allait passer là dessus aussi facilement. Je vais bien, je vais très bien lui assura t'il doucement.

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Et voilà, ils en arrivaient aux choses délicates, aux choses qui fâchent. Tout avait pourtant bien commencé, et il avait fallu que ce journal arrive pour tout brouiller. Pourtant, ils sont forts tous les deux, et d'ailleurs, Pippa ne voulait surtout pas se disputer avec Noe. Elle l'aimait trop pour ça. Et son amour était probablement la raison de leurs problèmes. Oui elle le couvait trop, oui elle s'inquiétait trop pour lui. Mais était-ce réellement de sa faute ? Elle comprenait son amour pour le hockey et son travail, et elle le respectait. Elle aurait peut-être simplement voulu qu'il la mette au courant. C'est forcément la peine si tu fais les gros titres Nono. Mais elle se serait sûrement emportée, comme maintenant. Pippa faisait partie de ces femmes qui n'entraient jamais dans des colères folles, à toujours chercher à crier et à tout briser. Non, elle était malheureusement un peu trop sournoise. Elle se taisait, et agissait tel le calme avant la tempête. Et bien malgré elle, la moutarde lui montait au nez, petit à petit. Non ma belle, il ne fallait pas agir de la sorte, et se calmer, tenter de le comprendre. Après tout c'est vrai, s'il t'était arrivé quelque chose, si je t'avais perdu, loin de moi, comme ça, d'un coup ... Tu ne m'écoutes pas Pippa, calme tes nerfs qui te démangent. Je ne m'en remettrais pas Noe, tu le sais ça ? Et voilà, toujours à dramatiser, encore et toujours. Peut-être un trait de caractère féminin après tout. Tentant fermement le journal dans ses mains, Pippa soupira, avant de tourner la tête vers son fiancé, posant une main sur sa joue. Comprends-moi Nono, je ne veux que ton bonheur, et je sais que ce travail compte pour toi, je le comprends tout à fait, mais si je te devais te perdre à cause de ça ... Elle sentit ses yeux se remplir de larmes. Et elle savait que Noe le comprendrait son message, elle savait qu'il comprendrait qu'elle souffrait tout autant que lui de cette situation, mais son coeur de femme amoureuse prenait le dessus, et elle espérait ne pas ajouter de l'huile sur le feu en laissant paraître cette faiblesse. Mais il fallait qu'elle en parle, qu'elle lui fasse part de ses craintes, même si elle ne l'avait pas prévu aujourd'hui à vrai dire. Mais qu'importe, son couple comptait bien trop à ses yeux pour qu'elle le laisse se détruire au moindre coup de vent. Elle gardait donc son regard plongé dans celui de Noe, attendant une réaction de sa part, un mince sourire inquiet aux lèvres.

Il l'avait redouté ce moment. il n'avait jamais envisagé de pouvoir mettre au courant Pippa a ce sujet. Il avait craint cette réaction précisément. Il détestait l'idée même qu'elle s'inquiète pour lui, enfin non..Il craignait simplement qu'elle lui demande de faire un choix. Etais ce qu'elle attendait de lui?.. Il ne pouvait que comprendre qu'elle le couve un peu, lui même voulait être son roc, la personne qui prendrait soin d'elle et la protégerais, son chevalier, qu'importe combien cette idée pouvait sonner romanesque. Il n'avait jamais ressentit l'amour qu'on lui porte comme un poids a traîner derrière lui. Mais peu être n'était t'il pas honnête. Car il avait peur, oui. Il était partagé et ne se sentait pas le coeur a la décevoir. Non, c'est juste que les journalistes aiment bien tout amplifier se défendit vaguement Noe. Il y avait du vrais mais il ne pouvait nier qu'il avait eu de la chance. Puis elle commença à s'énerver, à imaginer le pire. Noe sentit tout son corps se tendre davantage. Il ne savait pas comment réagir. Pippa débitait les phrases avec émotions et il aurait eu envie de dire tout ce qu'elle voulait pour qu'elle se calme quand il vit ses beaux yeux bruns devenir vitreux. Non, ne pleurs pas murmura t'il, redoutant lui même de laisser paraître un sanglot étranglé dans sa voix. D'un doigt il écrasa une larme. Ne pense pas à tout ça mon amour, tu ne me perdras jam.. jamais. Le mot resta coincé dans sa gorge. Il avait beau vouloir le sortir, il restait là, l'étranglant amèrement, refusant de passer la frontière de ses lèvres. Il sentait le regard de Pippa pesant sur lui. Elle attendait qu'il termine sa phrase mais il n'en trouvait plus la force. Pouvait t'il vraiment lui faire ce genre de promesse? N'étais ce pas là très maladroit de sa part? Pouvait t'il promettre de ne pas se blesser? Pouvait t'il lui faire la promesse de ne jamais la faire venir a l'hôpital à cause d'une blessure? Pouvait t'il avoir le contrôle sur tout afin de se protéger lui-même..? Bien sûr que non. Il refusait de voir la solution en face. Car ce n'était pas envisageable. Non. Il trouverait bien un moyen de la rassurer, n'est ce pas? Il pouvait faire plus attention, mais comment? Lui avait toujours accepter parfaitement le risque de blessures. Tu n'est qu'un égoïste siffla une voix dans sa tête. Il savait bien ce qu'elle voulait. Il déglutit et ne le cacha guère. Qu'est ce que tu attends de moi..? Questionna t'il, craignant d'hors et déjà la réponse. Il décida d'anticiper un peu, tout en hurlant silencieusement son désir d'avoir tort. Tu voudrais que j'arrête de jouer au hockey? Mâchoire serrée, il attendit une réponse. Il réalisa rapidement qu'il tremblait. Il tâcha de se contrôler. Mais il ne pouvait s'empêcher de redouter la suite.

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Des millions d'excuses possibles se bousculaient dans la petite tête brune de Pippa. Elle tentait de se rassurer, de trouver des raisons qui la pousseraient à se calmer, à ne pas grossir le moindre petit grain de sable. Après tout, Noe était un grand garçon, et il savait ce qu'il faisait, n'est-ce pas ? Il avait sûrement déjà dû peser le pour et le contre, il avait dû évaluer les risques, n'est-ce pas ? Oui, Pippa essayait de s'en persuader, mais elle sentait que ses fondations étaient fragiles. C'était comme prétendre ne pas voir le mur dans lequel on fonçait. Elle le savait bien qu'on ne pouvait jamais tout prévoir. La part du hasard était très grande, et l'amour du risque était probablement importante dans ce genre de sport. Alors elle se contenta d'acquiescer aux paroles de Noe, n'osant pas le regarder au départ. Elle n'en avait pas le courage, elle ne le pouvait tout simplement pas. Elle savait qu'il tenait à elle, qu'il l'aimait, et tout cela était réciproque. L'un comme l'autre aurait pu tout donner pour l'être aimé, Pippa en était certaine. Alors elle tenta d'appliquer les conseils de son fiancé, en pensant à autre chose, mais à la fin, sentant que ce mot, ce fameux "jamais" ne sortirait pas, elle se mit à douter de nouveau. Elle aurait aimé croire en lui, croire en la sécurité de son métier, mais tout devenait trop difficile. Elle tenta donc de cacher ses larmes, de ne pas le laisser les voir, en masquant sa peine derrière un sourire, jusqu'à ne plus pouvoir le faire. Les questions du jeune homme résonnaient dans son esprit, et elle se demandait ce qu'elle pouvait bien y répondre. Lui dire ce qu'elle avait sur le coeur, ou embellir la réalité pour ne pas lui faire de la peine ? La brunette se mit ensuite à froisser nerveusement son short, et sentant ses mains trembler à son tour, elles les garda posées sur ses genoux, tournant enfin la tête vers son fiancé. Son regard s'adoucit rapidement, comme s'il avait toujours eu cet effet sur elle. Tu sais très bien ce que je pense de tout ça Nono. Elle marqua une pause. Et tu sais bien que je t'aime trop pour exiger ça de toi. Elle se décrispa légèrement. Bien sûr que tout ça me fait peur, que tout pourrait être pire, mais ... mais je sais à quel point tout ça compte pour toi, alors je continue à me ronger les sangs pour toi. Elle laissa échapper un petit rire nerveux, qui se voulait également réconfortant. Elle ne voulait vraiment pas être un obstacle à sa carrière et par la même occasion à son bonheur. Elle voulait juste que les choses s'arrangent rapidement, et que tout le monde sorte indemne de cette aventure.

Tout ce qu'il avait penser pouvoir éviter était en train de lui jaillir en pleine figure. Que de naïveté. L'avait t'il vraiment pensé? Qu'il puisse garder ce traumatisme crânien pour lui? il aurait put. Non, tout aurait fini par sortir, par l'intermédiaire d'un journal ou encore par sa propre bouche. Il avait pourtant eu envie de le penser, le penser si fort. Car tout aurait été plus simple. Il n'aurait pas ressentit tout ça. La perspective d'arrêter le hockey le rendait tout bonnement fou. Car c'était une partie de lui, bien simplement. Mais il ne pouvait plus se permettre de penser ainsi. Qu'importe combien un choix pouvait crever une partie de son coeur. Il ne l'aimait que davantage en ce moment. Elle ne souhaitait pas le forcer à choisir, et il l'en remerciait silencieusement. Cependant, il ne se sentait guère digne de tout cela. Merci lâcha t'il d'un ton pensif en baissant les yeux, se détachant un peu de l'emprise de son regard. Mais je ne veux pas que tu sois inquiètes, et je comprend tes inquiétudes, ne pense pas le contraire. Je ne sais pas... Je ne veux pas que tu sois la seule à faire des efforts. Car ce n'était pas juste. Et il ne voulait pas de ça. On va être mariés, et je ne peux plus vivre que pour moi, je veux vivre pour nous deux les mots qu'il prononçait lui brulaient la gorge et pourtant, il fallait bien les dire. Avait t'il le choix? C'était plus que jamais le moment d'agir comme un adulte. N'avait t'il pas vingt-huit ans après tout..? Il attrapa soudain les deux mains de sa fiancée, comme si le toucher de sa peau lui donnerait la force d'aller plus loin. Il entremêla ses doigts au sien et lui déposa un baiser sur le nez. Ce geste pouvait paraître un brin déplacé vu le ton prit par la conversation et pourtant il l'avait fait, sans même trop y penser, guidé par son instinct. Tu pourrais me répondre sincèrement? S'il te plaît, répond y simplement, sans.. penser à moi seul il inspira une bouffée d'air. Dis le, dis le. Si c'était ton choix, tu préfèrerais que je m'épanouisse dans un métier moins dangereux pour moi-même? Que je puisse être à la maison avec toi davantage et que tu n'ai pas à penser à ma santé en permanence? demanda t'il d'un ton qui se révéla étonnement doux. Il se mordit l'intérieur de la joue en attendant une réponse.